mercredi 28 novembre 2012

#3 What's Up ? : Amphithéâtre, lieu de toutes les controverses

Amphithéâtre : un nom, un mythe. Des anecdotes, des rumeurs, des styles de vie... en début de première année le fameux amphi 4 est rempli d'élèves motivés et plein de bonne volonté, à la fin du DUT il est vide, réunissant 3 élèves se demandant pourquoi ils sont là à regarder un film ou à finir un DM d'espagnol.

Un amphi basique, sensé réunir 180 étudiants


C'est après le coup de tonnerre d'il y a presque deux semaines, où une centaine de GEA2 tombèrent au champ d'honneur, que nous avons décidé de lever le voile sur l'histoire des amphithéâtres de l'IUT GEA de Nantes.

Souvenez-vous de ce samedi matin. Le samedi 17 novembre 2012. Les GEA2, en plein S3, se démènent corps et âmes pour ne pas chavirer dans le tumulte des DS, des projets et des soutenances. Une imminente directive de l'administration les contraint à passer 3 samedis matin enfermé dans un sous-sol du terrible village abritant l'IUT de CARQUEFOU ! (à plus de 3h à cloche pied de notre QG rue du Maréchal Joffre)
Dociles la première fois, plus de la moitié de la promo 43 décida de ne pas se rendre au deuxième cours de droit ce samedi là. Après 3h, où se succédèrent lectures de journaux, jeux en tout genre sur ordinateur et bavardages avec ses voisins certains craquèrent et s'en allèrent de l'amphi. Mais coup de tonnerre ! La dernière heure, le professeur de dictée de droit se leva et s'écria "Bande de gueux ! Je vois là 140 signatures de présence et vous êtes à peine 70"*. Un deuxième contrôle de présence s'ensuivit. Sanglant. Les GEA2 absents tombèrent par dizaines, utilisant ainsi leur dernière cartouche d'absence du S3.

Mais alors, cela a-t-il toujours été ainsi ? Plongeons dans les mécanismes sombres qui régissent le fonctionnement de ces fameux "amphi"...

Lieu d'instruction utilisé massivement par les grecs, les amphithéâtres font partie depuis des décennies de l'enseignement mondial, français, iutale et nantais. Ainsi les GEA de Nantes doivent se rendre à maintes reprises en amphi 1 ou 4.

Ces hauts lieux de la transmission du savoir, censés accueillirent environ 200 étudiants à chaque fois sont bien souvent à peine plus remplis que le panier de course d'un somalien**. Prenons l'exemple de Baptiste (dans un souci d'anonymat son nom a été changé).

Baptiste arrive en premier année, consciencieux, attentif, il se rend aux amphithéâtres. Bien sûr, il a entendu son grand frère et ses copains  lui dire que "les amphi, ça sert à rien". Mais lui veut réussir ses études.
Cependant, peu à peu les amphi se vident. Baptiste ne comprend pas. Pourquoi les étudiants ne prennent plus de notes ? Pourquoi Samantha regarde t-elle un film sans écouter ? Pourquoi Pierre et Michel joue à "Draw Something"? C'est alors que notre jeune étudiant en gestion discute avec son voisin qui lui apprend que dans les temps anciens, quelques étudiants se passaient les cours d'années en années sur des clés usb et qu'aujourd'hui tout le monde y avait accès grâce à un site internet : le fameux GEAN.
Tous les amphi vides...vous avez dit tous ? Non ! Certains résistent encore et toujours. Ainsi, les amphithéâtres de marketing, et ceux de mathématiques où l'appel est fréquemment fait en première année restent peuplés. Les autres cours n'ont pas résisté, après s'être observés les uns les autres et constaté qu'un professeur ressemblait étrangement à un acteur d'"American Pie", les étudiants ont désertés la plupart des cours magistraux. En grande partie car aucune chaise n'est ni bancale, ni cassée, ni trop petite, ni trop désagréable***.
Les semaines passent et se ressemblent. Notre apprenti gestionnaire voit maintenant des trous dans son emploi du temps dès qu'un amphi est annoncé. Il enchaine les verres, les siestes. Malgré cela certains amphi restent incontournables. Un lendemain de tonus GEA, Baptiste après une lutte acharnée a réussi à se trainer jusqu'en amphi 4. Et là, c'est l'hécatombe. Des morceaux d'étudiants gisent sur les tables. 

Après des péripéties variées, Baptiste arrive en deuxième année et découvre que cela n'a pas beaucoup changé. Mais petit à petit, les heures de prélassement quand il sèchait les amphithéâtres deviennent des heures de travail acharnés. Des DM à rendre, des dossiers à monter, des DS dans tous les sens...et les amphi se font rares. Baptiste, nostalgique, se demande s'il remettra un jour les pieds en amphi 4, avant de terminer son DUT. Il l'espère, car après tout un bon amphi, ça n'a pas de prix.

Vous l'aurez compris, l'amphithéâtre, chacun le vit à sa manière.


* En réalité, le professeur salua la solidarité des élèves mais expliqua que le cours était obligatoire et qu'il devait donc refaire l'appel.
** Ou que le contenu du portefeuille d'un étudiant après un tonus GEA (pour ceux qui n'ont pas d'abonnement "humour-illimité" chez Free).
*** C'était l'époque de l'ancien amphi 4 (avant la rentrée 2012/2013).
**** Ce fût un jeudi matin en amphi de GEA1, le lendemain du Tonus "Déma(s)quez-vous". 

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